Gênes 01

De Fausto Paravidino (traduction de Philippe di Meo) – © L’Arche,2004.
TEASER tout public.
TEASER version longue

(destiné aux programmateurs).

Captation complète disponible sur demande.

GENÈSE

ou comment l’escargot est arrivé à Gênes

Depuis quelque temps la question de la violence prend une place importante, elle tourne en boucle dans la coquille de l’escargot, mais elle a pris une place particulière à partir du 07 janvier 2015 (attentat de Charlie Hebdo).
Puis s’en s’ont suivi d’autres dates, d’autres événements, tous empreints de violence…
Un besoin vital de comprendre, d’échanger, de partager, de ne plus se sentir impuissant.

Il a dans un recoin de sa coquille ce texte de Fausto Paravidino Gênes 01, une pièce qui le questionne sur la violence et notamment la violence d’état en pays démocratique.
Comment peut on en arriver à tant de violence?
Quel pouvoir avons nous en tant que citoyens?
Quel monde voulons nous pour demain?
Comment construire ensemble?

L’escargot décide alors de s’emparer de ce texte, de réunir autour de lui des artistes d’horizons divers et de faire de cette tragédie réelle un spectacle sensible, un espace de réflexion.

Ensemble, à chaque représentation, nous reconstruirons cette tragédie, pour la transmettre, ne pas oublier, tenter de comprendre, panser et penser, rester debout.
Ensemble, à chaque représentation, nous serons les voix de ceux que l’on a voulu faire taire, nous serons les corps de ce que l’on a mis à terre.

Remerciements

Le Landy Sauvage. Le Cabinet du docteur Stendhal. Le vent se lève. Le collectif 12.

La compagnie remercie toutes les personnes qui la soutiennent dans ce projet, ont donné de leur temps : Jean Buchanan, Lea Gallego, Romain Ruaud, Vincent Munsch, Johan Lepage, Manuel Martin, Emmanuelle Balas, Owena Cabannes, Cécile Givernet …

Ils parlent de nous

LA PIÈCE

D’après Amnesty international, les répressions policières qui ont eu lieu à Gênes en 2001 sont la plus grave violation des droits démocratiques dans un pays occidental depuis la 2nde guerre mondiale.
Fausto Paravidino en a fait une pièce de théâtre Gênes 01.
Une parole comme un irrésistible désir de transmettre. Pour savoir, pour mémoire.
Gênes 01 revient sur l’historique des brutalités policières par lesquelles le gouvernement de Silvio Berlusconi a répondu aux vastes manifestations altermondialistes qui se sont déroulées lors du sommet du G8, fin juillet 2001.

Le texte est un rapport fidèle des événements, structuré autour des trois journées de sommet à Gênes, trois épisodes d’un intense poème politique : Fausto Paravidino a cherché à rester au plus près d’un témoignage du passé récent et d’une réflexion sur le présent.

Conçue comme une succession d’événements et de témoignages, la pièce fait circuler la parole entre plusieurs personnages, comme en un chœur de tragédie antique dans une forme de théâtre documentaire mêlant reconstitution, et réflexion.

L’enjeu final de ce spectacle sera d’aller vers une ouverture à la disruption, et nous questionner collectivement sur notre avenir.

Sujet au débat et à la réflexion, il sera suivi de discussions et d’échanges entre l’équipe artistique et les spectateurs, ou de débats autour des droits de l’homme, de l’engagement citoyen, des violences policières…

EXTRAITS

Gênes 01. Acte IV

-La caserne de Police de Bolzaneto est située non loin de Gênes, sur les collines.
-C’est là qu’on a emmené les manifestants arrêtés à l’école Diaz.
-Depuis le début du G8, six cents manifestants sont passés par là avant d’être remis en liberté ou transférés vers des prisons proches.
-Là, il n’y a plus les caméras de télévision comme vendredi.
-Il n‘y a plus les témoins qui se trouvaient devant l’école Diaz.
-Là, on ne peut rien voir. On ne peut rien reconstituer.
-Nous possédons seulement les témoignages de ceux qui y étaient.
-Là, au cours de la garde à vue, la Police chantait et faisait chanter aux détenus :
Un, deux, trois, vive Pinochet.
Quatre, cinq, six, mort aux juifs.
Sept, huit, neuf, rien à foutre du petit négro.
-Les témoignages des détenus de Bolzaneto rappellent en effet beaucoup le Chili de Pinochet.

L’équipe

Mise en scène et scénographie : Jenny Lepage

Dramaturge et vidéaste : Bruno Dieudonné

Avec : Stéphanie Fumex, Valentin Johner, Jenny Lepage, Yohan Leroy, Côme Paillard, Manuel Martin, Stéphanie Pitoun, Marine Sigismeau

Musicien : Julien Musquin

Construction décors : Romain Ruaud

Plasticienne : Jean Buchanan